Haïti fait face à une politique vide
C’est en réalité depuis janvier 2020 qu’Haïti n’a plus de pouvoir législatif quand l’ensemble des députés et les deux tiers des élus du sénat ont quitté leurs postes, sans aucun successeur pour reprendre les fonctions. De plus, l’ancien président Jovenel Moïse s’étant fait assassiner le 7 juillet 2021, c’était jusqu’à ce jour Ariel Henry qui dirigeait le pays en étant nommé Premier ministre par intérim, avec un cabinet de ministres. Depuis, aucune nouvelle élection n’a été programmée. Ainsi, ce 9 janvier 2023 prit fin le mandat des dix derniers sénateurs, ce qui représentait un tiers des fauteuils du sénat.
Haïti n’a plus de démocratie
Avec ce vide constitutionnel auquel fait face Haïti, sa démocratie est en danger. En effet, sans aucune nouvelle élection visant à renouveler le personnel politique organisé dans le pays depuis 2016, Haïti ne compte plus aucun représentant élu au niveau national, tandis que des gangs imposent leurs lois et règnent sur le territoire haïtien : "On ne peut pas oser parler de démocratie", déplore l'avocat Samuel Madistin, "et cela intervient alors que l'Etat perd le contrôle de la majorité du territoire, 60 %, au profit des gangs armés". Ce dernier estime qu'Haïti "est un Etat qui, pratiquement, n'existe pas".
Ainsi, du côté des citoyens, il semblerait qu’ils ne soient pas particulièrement émus par la situation politique du pays, trop oppressés par la menace des gangs, l’extrême pauvreté ou encore la résurgence du choléra.
Source : France TV Info